Le devenir écologique de l'humanité et comment éviter le pire

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : excellente présentation.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : Un accident nucléaire grave, comme celui de Tchernobyl rendrait toute une région inhabitable.
La production d'énergie par combustion de produits carbonés est en train de rendre la planète inhabitable.
Et ça, ce n'est pas un risque, c'est un fait. C'est en train d'arriver.

Bien beau navire, le France.
Bien bel avion, le Concorde.
Bien belle invention, le SECAM.
Bien précurseur, le Minitel.

Donc tu veux du tout renouvelable ?
Il va falloir te coucher tôt et te lever tard en hiver.
Parce que la bougie et la lampe à pétrole : interdits !

Ah mais non, c'est vrai, tu vas stocker dans des batteries fabriquées avec du cobalt extrait par des petits n'enfants affamés.

R2D2 a écrit:Beaucoup de bla bla qui sera balayé à la prochaine catastrophe.

Une catastrophe dont la probabilité est d'autant plus grande que le développement des ENRI conduit, en France, à ce qu'on ne ferme quasiment pas de capacité installée nucléaire (puisqu'on ne le peut pas, et certainement pas 14 tranches avant 2035 comme prévue par la PPE), dans le but bien évidemment de conserver des moyens pilotales afin de couvrir les appels de puissance exceptionnels et palier l'intemittence de production inhérente au solaire et à l'éolien.

Ce faisant, on ne fait donc que baisser progressivement son facteur de charge (69% en 2019 ce qui est dérisoire : 77% pour la moyenne du parc mondial, 96% aux Etats-Unis !), en dégradant par la même - volontairement, j'insiste - les comptes de l'opérateur historique puisque lui occasionnant de moindres recettes quand dans le même temps ses frais de fonctionnement demeurent, eux, égaux.

Par conséquent le risque nucléaire non seulement ne baisse pas mais il augmente même proportionnellement, la situation financière de l'opérateur historique périclitant, dans une forme de suicide industriel (je pèse mes mots) méthodiquement organisé par son actionnaire majoritaire, l'Etat.

Simultanément le prix payé par le consommateur final ne cesse lui d'augmenter. Conclusion : ceci n'est pas une politique, c'est une gabegie.

Concernant le grand carénage, quand bien même celui-ci coûterait 100 milliards d'€ pour prolonger de 20 ans le parc actuel, ce dernier rapporterait à EDF, à 42€ le MWh, pour 75% de facteur de charge et les deux réacteurs de Fessenheim déduits, 338 milliards d'€. C'est étrange mais les contempteurs du nucléaire oublient généralement cette contrepartie, pourtant non négligeable !

Qu’est ce qui pollue le plus entre la conception des batteries (extraction des métaux rares et son recyclage en fin de vie) et l’extraction, le raffinage, le transport puis la combustion du pétrole sur les routes ?

R2D2 a écrit:Je vous explique ma position.

Pareil.

Vos "arguments" sont bien connus

Pareil !

Origami a écrit:L’argument de la dangerosité est fallacieux, car ce discours ne concerne ici QUE le nucléaire alors qu’il devrait concerner toutes les autres formes d’énergies, tant est si vrai que l’électricité produite à partir de centrales nucléaires est l'une des moins « mortelles » par kWh produit

+1 sur toute la ligne.

Le nucléaire a une mauvaise image auprès des populations civiles et particulièrement en France du fait d'un lobby acharné de Greenpeace depuis 40 ans. Avec 40 ans de recul, on doit être en mesure de tirer un bilan à l'échelle de la France voire du monde sur la dangerosité du nucléaire comparativement aux autres formes d'énergies. Économiquement, écologiquement, sanitairement ce genre de bilan est très simple à faire avec toute la rigueur scientifique. Pourtant, l'on a très peu l'occasion de voir dans le débat public ce genre de considérations. On préfère de beaucoup les croyances et les opinions beaucoup plus que la stricte analyse des faits.

Assez étonnamment, je pense que c'est un travers propre à l'espèce humaine que d'accepter des croyances en dehors de toutes expériences probantes. Après tout, nos sociétés occidentales ont été façonnées d'après la thèse selon laquelle Jésus serait bien le Christ avec une foule de préceptes très utile pour le vivre ensemble (pardonner, ne pas tuer, ne pas voler, ne pas convoiter, ...) et pour l'acceptation des inégalités ("il sera plus difficile à un riche d'aller au Paradis qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille")

Hélas aujourd'hui le réchauffement climatique va amener des catastrophes tellement grandes qu'il faut accepter de sortir des croyances de sa chapelle sans quoi les anti-nucléaires porteront une très lourde responsabilité.

BREF, que l'on discute sur la base des chiffres et des faits scientifiquement prouvés, le reste c'est pour les crédules qui décident non pas en fonction des faits mais de leur instincts...

Mon instinct me dit que ce n'est pas bien de cacher les déchets sous le tapis...

PaRadis a écrit:Mon instinct me dit que ce n'est pas bien de cacher les déchets sous le tapis...

OK, quels sont les problèmes avérés liés à l'enfouissement des déchets?

En comparaison, regardons les problèmes liés à la libération de CO2 (le concurrent principal du nucléaire pilotable est l'énergie fossile elle aussi pilotable) .

Réfléchissons ensuite à celui dont les conséquences semblent les plus critiques. Je le dis sans aucune agressivité mais par pitié, amenons le sujet sur le terrain des faits et pas des opinions.

Antoine

verhaeghe a écrit:Après tout, nos sociétés occidentales ont été façonnées d'après la thèse selon laquelle Jésus serait bien le Christ

Le fait que Jésus soit le Christ, c'est une vérité historique.
Ce qui est une croyance, c'est que ce Jésus-Christ, soit le fils de Dieu, le Messie annoncé par les prophètes, venu sur terre pour sauver les hommes.

PaRadis a écrit:Mon instinct me dit que ce n'est pas bien de cacher les déchets sous le tapis...

Mon instinct me dit que ce n’est pas bien de mettre la moitié des espèces vivantes sous le tapis ni de mettre des millions d’habitations sous un tapis d’eau de mer.

Pixel a écrit:
Le fait que Jésus soit le Christ, c'est une vérité historique.
Ce qui est une croyance, c'est que ce Jésus-Christ, soit le fils de Dieu, le Messie annoncé par les prophètes, venu sur terre pour sauver les hommes.

Là, c'est un beau débat qui s'annonce mais qui n'a pas du tout sa place dans un forum VE....

Pixel se trompe (c'est rare!)
Jesus c'est le nom d'un juif ayant prétendu être le messie il y a 2000 ans
Christ c'est un adjectif lui attribuant le rôle de Messie / envoyé de Dieu (du grec christos = messie )

Dire que Jesus de Nazareth est Jesus-Christ revient à dire qu'il est l'envoyé de Dieu.

Après, le nom Jésus-Christ étant tellement consacré par l'usage que l'adjectif Christ n'est plus devenu qualificatif de son état mais simplement un patronyme.

donc Pixel a quand même un peu raison

Antoine

Il y a une solution pourtant connue pour valoriser des déchets nucléaires qui finalement n’en seraient plus, permettant de fermer le cycle du combustible nucléaire : les réacteurs à neutrons rapides (ou surgénérateurs). Du reste les Français étaient les plus en pointe dans cette filière, avant qu’elle ne soit piteusement sabordée par les mêmes qui aujourd’hui sacrifient celle des REP pour de semblables motifs, soit de basses considérations politiciennes et électoralistes : le réacteur Superphénix d’abord à la fin des années 90, le projet Astrid très récemment, après 3/4 de milliard d’€ d’investissement en pure perte :

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Ces réacteurs permettent de brûler une grosse part des « déchets » constitués par le plutonium, l’uranium appauvri et les actinides, en plus de pouvoir utiliser la ressource fertile de l’uranium naturel (l’U238). Cette technologie permet de centupler a minima la ressource disponible (plusieurs milliers d’années au rythme de consommation mondial actuel), en plus de diviser d’un facteur 10 les déchets ultimes.

Par ailleurs il y a une contradiction dans le discours de ceux qui professent le développement des ENRI, qui symbolise bien la posture qu’ont beaucoup de gens concernant les énergies du type éolien/photovoltaïque : ils ont conscience même intuitivement que le nucléaire nous a rendu, et continue de nous rendre de grands services (une électricité à 90% décarbonnée, une stabilité du réseau remarquable, pour un prix du kWh toujours inférieur à la moyenne européenne), mais - en même temps - ils ne verraient pas d’un mauvais oeil le déploiement de plus en plus massif de solutions intermittentes.

Or nous touchons là le fond du problème français : comme il a été dit notre système de production d’électricité est d’ores et déjà, grâce au nucléaire essentiellement, l’un des plus bas carbonne AU MONDE :

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Et donc, toute solution de remplacement de notre parc électronucléaire par des intermittents revient à substituer de l’énergie bas carbone par ...du bas carbone, et donc pour un gain nul du point de vue de nos émissions de CO2. Mais en l’occurrence à un prix bien plus élevé, raison pour laquelle la facture d’électricité des consommateurs français commence à s’envoler :

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Or ces investissements colossaux dans des énergies alternatives intermittentes, par ailleurs très largement subventionnées sur argent public (la fameuse CSPE),

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génèrent un effet d’éviction notable sur d’autres investissements assurément plus urgents et prioritaires, comme par exemple la rénovation énergétique du bâti existant, ou bien encore l’aide à l’achat de pompes à chaleur en remplacement du thermique à flamme, et la décarbonnation du secteur du transport routier.

J'aurais pu écrire chaque ligne de ce post. Bon, ce ne serait pas aussi bien écrit. +1

Points de vue irréconciliables. On a l'habitude.
Tout ça ne mène à rien, ou plutôt au pire.
Les irréconciliables se rejoignent au moins là-dessus.

Triste.

Le professionnel de la com, c'est bien celui qui n'avance aucun chiffre ou fait, mais se retranche dans sa position. Ah si, un point positif: j'ai appris "peu me chaut". Merci pour ca, R2D2.

Mais surtout, merci aux arguments étayés de Léonard, Antoine et Origami .

Pixel a écrit:
Tout ça ne mène à rien, ou plutôt au pire.
Triste.

Tu l'as dit écrit!

J'ai été voir le site sortir du nucléaire qui annonce que zéro centrale à charbon avait été mise en chantier en Allemagne.
Mensonge ? la centrale de Datteln 4 a ouvert le 30 mai dernier.

L'allemagne envisage de sortir du charbon en 2038 et la france en 2022 (plutôt 2026 avec la fermeture de Fessenheim). Je croyais qu'il y avait une urgence climatique ..  

Concentrations de méthane en augmentation.
Appremment, il y a une région dans laquelle les émissions ont diminué : l'Europe. On lit entre autres dans l'article qu'il est possible de réduire la production de méthane des ruminants par des additifs alimentaires.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
(en anglais)

J'ai un ami Allemand qui passe la semaine chez moi et ça faisait partie de nos discussions. D'après ce qu'il me dit, ils sont sortis du nucléaire à la hâte suite à Fukushima et les peurs de l'accident nucléaire. Ils ont évidemment allumé leurs centrales à charbon.
Il pense qu'ils sont à 50 % en énergie renouvelable (ce qui est une bonne nouvelle), mais ont des prix qui jouent au yoyo toute l'année en fonction des conditions climatiques favorables ou pas aux énergies renouvelables. En pic de production, ils envoient leur électricité dans des pays nordiques qui eux vont la stocker dans de la réserve hydraulique. Au plus bas de la production, ils achètent l’électricité à ces pays ou à d'autres (cher, évidemment).
Maintenant que la peur est passée, il y a de nouveaux débats. Certains pensent que c'était une erreur (surtout avec des centrales nucléaires qui fonctionnaient très bien) et que ça aurait pu être fait plus progressivement. D'autant qu'il va maintenant falloir recycler ces centrales.

À moins qu'un sursaut d'intelligence les amène à les redémarrer, ces centrales.
J'imagine qu'ils ne les ont pas sabordées pour qu'elle ne puissent plus fonctionner.
Quoique... avec les verts, on peut s'attendre à tout.

Un collègue allemand me charriait souvent les jours de pluie en disant que le mauvais temps et la pluie venaient depuis la France...un jour, j'ai eu l'idée de lui répondre que la France devrait facturer à l'Allemagne, l'eau quelle lui fournit.

Mon ancien chef de service a déclaré très sérieusement, lors d'une pause, à tout le service, que finalement, un petit réchauffement climatique d'un ou de deux degrés, ce n'était pas désagréable pour lui.
Il m'a surpris sur ce coup-là car c'est un gars que je pensais proche de la nature, escaladeur et montagnard de très bon niveau.

Encore avec un autre collègue allemand, un soir, j'ai garé ma ZOE devant sa fenêtre de bureau grande ouverte. Je lui ai dit que j'en avais pas pour longtemps et qu'il ne risquait pas d'être importuné par les gaz d'échappement... il m'a répondu avec un grand sourire quelque chose du genre : mouais, à choisir entre gaz d'échappement et déchets nucléaires, il préférait le premier.

En début d'année, avant la pandémie, mon patron ...euh, non, celle là je ne la raconte pas.

Bon, il ne faut pas généraliser cette mentalité, je connais des allemands qui sont aussi conscient des conséquences de l'arrêt du nucléaire.