le Parisien Gréve à Flins le 13 novembre 2015

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Flins-sur-Seine : la grève des intérimaires perturbe l’usine Renault
M. Fi. | 13 Nov. 2015, 17h04 | MAJ : 13 Nov. 2015, 17h04

Flins-sur-Seine, ce vendredi. La grève des intérimaires, soutenue par de nombreux salariés embauchés et par la CFDT et la CGT, a fortement perturbé la ligne de production qui tourne habituellement à 850 véhicules/jour.
Flins-sur-Seine, ce vendredi. La grève des intérimaires, soutenue par de nombreux salariés embauchés et par la CFDT et la CGT, a fortement perturbé la ligne de production qui tourne habituellement à 850 véhicules/jour. (LP/M. Fi.)

Un débrayage des intérimaires, soutenu par les employés Renault : « C’est du jamais-vu ! », proclamaient les syndicalistes de la CFDT et de la CGT réunis ce vendredi midi devant l’entrée de l’usine Renault, à Flins-sur-Seine.

Dans la matinée, leur mobilisation à l’atelier montage avait fortement perturbé la ligne d’assemblage de la Clio et de la Zoé. « Si on enlève les intérimaires de la chaîne, il ne reste presque plus personne pour travailler », avance Brahim El Kartoum, secrétaire CFDT sur le site de Flins. Et c’est justement au sujet du travail des intérimaires que s’est organisée cette journée de mobilisation.

« Voilà plus d’une semaine que la CFDT organise des débrayages dans différents ateliers de l’usine, explique Ahmed Hadjaz, secrétaire adjoint du syndicat. On s’est mobilisé pour obtenir des explications et des réparations au sujet des problèmes de salaires qui se multiplient depuis plusieurs mois. »

Heures supplémentaires non comptabilisées, heures de nuit mal rémunérées, compteur de jours de récupération pas mis à jour… : les ouvriers voient ces problèmes se répéter depuis un long moment. « Depuis le début des débrayages, il a fallu négocier pied à pied pour obtenir que les ouvriers reçoivent leur juste salaire. »

Et, au fil des débrayages et des négociations, de nouvelles revendications se sont fait jour, émanant surtout des intérimaires, qui représentent au dernier comptage, à Flins, 1 756 salariés, contre 2 137 embauchés (dont environ 1 400 ouvriers). « Leur situation est intenable, insiste Ali Kaya, secrétaire de la CGT à l’usine. Les intérimaires sont pressurés et précarisés, on leur donne les boulots les plus difficiles et ils n’ont pas le droit de se plaindre, sinon c’est le non-renouvellement de mission qui les guette.Renault se justifie en disant qu’ils sont là pour un surcroît d’activité mais certains de ces intérimaires sont reconduits depuis plus de dix ans. Il faut des embauches ! »

« C’est un management qui met l’usine en danger, insiste Brahim El Kartoum. Il faut changer cette politique car on risque de ne plus être en mesure d’assurer la production, surtout que la Nissan Micra va arriver en 2016. »
La direction «n’a pas reçu de signe au sujet des problèmes évoqués»

«La mobilisation et les débrayages de ce vendredi ont perturbé la production en fonction des secteurs, mais la chaîne n’a été que partiellement impactée durant la matinée et la production n’a pas été bloquée», affirme un porte-parole de la direction de l’usine Renault de Flins.

Concernant les motifs de la mobilisation, ce porte-parole assure que «la direction n’a pas reçu de signe des organisations syndicales au sujet des problèmes évoqués». «On ne nous a pas avancé de base de revendication à propos des intérimaires, de l’équipe de nuit ou d’éventuels soucis sur les fiches de paie.» Une affirmation qui est en désaccord avec ce qu’avancent les syndicats

Il fut un temps ou l'activité syndicale chez Renault ( ou plus exactement la Régie Nationale des usines Renault ) faisait la pluie et le beau temps dans l'actualité sociale en France.

Cette grève est passée totalement inaperçue ....

13 novembre: massacre du Bataclan !

Bug Danny a écrit:13 novembre: massacre du Bataclan !

Bien sur !... Déjà plus d'un mois ... alors que j'ai l'impression que c'était la semaine dernière tellement cela a été gravé dans mon esprit ... Le Monde continue jour après jour à publier les bio des victimes. Aujourd'hui encore cinq.