Vélomobile à assistance électrique : pour un impact écologique vraiment réduit

Je me dis qu'à côté de ce genre d'engin, la Zoe fait un peu figure de Hummer.

Il est certain qu'elle assure des prestations de plus haut niveau, mais qu'est-ce qui justifie vraiment un facteur x25 sur la consommation et la taille batterie?

- Plus d'éléments liés à la sécurité : robustesse, entraxe large permettant une meilleure stabilité, airbags, ceinture, ABS, jeu égal avec la moyenne des autres véhicules du traffic...Mais d'un autre côté 30 fois plus de masse et donc d'énergie cinétique mise en jeu dans les chocs.
- confort par rapport aux défauts de la chaussée via de gros pneus et amortisseurs : je ne sais pas ce qu'il est possible de faire à ce niveau avec les roues et amortisseurs de vélo
- possibilité d'être deux de front : mais le conducteur n'est pas vraiment censé se tourner vers son passager pour lui parler
- possibilité d'avoir 5 passagers, ce qui réduit le facteur à 5 également, mais cela reste encore non négligeable, et même une famille ne voyagera qu'une partie du temps dans cette configuration. J'imagine que l'on pourrait allonger le vélomobile pour mettre plusieurs personnes l'une derrière l'autre. Cela ne devrait pas trop dégrader l'aérodynamisme, cela augmentera bien sûr le poids, mais en terme d'énergie par passager, pas sûr qu'on y perde.
- possibilité de rouler à 130 km/h : cela ferait sans doute partie des choses à abandonner à titre de compromis. D'expérience, je constate que l'on peut voyager loin à 80 km/h en restant dans des limites acceptables
- plus de place dans le coffre : il faudra apprendre à voyager léger. Dans le cas du matériel associé aux jeunes enfants, peut être qu'une version allongée pourrait prévoir plus de place dans le coffre (mais en longueur, guère en largeur).

Autre avantage du vélomobile à assistance électrique : on peut se faire son rétrofit batterie aux petits oignons soi-même sans devoir pleurer un an et plus auprès du constructeur...

J'oubliais un chiffre : 0,64 kWh/ 100 c'est en gros 0,43 g Co2 / km (en s'alignant sur le coût carbone de l'eau chaude sanitaire).

Passant_Mbr a écrit:Je me dis qu'à côté de ce genre d'engin, la Zoe fait un peu figure de Hummer.
Il est certain qu'elle assure des prestations de plus haut niveau, mais qu'est-ce qui justifie vraiment un facteur x25 sur la consommation et la taille batterie?

J'espère que le transport du futur évoluera vers moins de poids.
Lorsque le poids des batteries  diminuera j'espère que la tendance sera a l'allègement dans tous les domaines.
Moteurs plus petits.
Carbone ou équivalent pour la carrosserie.
Genre de mousses pour les pare chocs.
Etc.
Mais il faut que cela soit dans tout les véhicules a la fois pour qu'en cas d'accident ce ne soit pas le pot de terre contre le pot de fer.

Concernant les calculs à 80 km/h, j'ai l'impression que cette vitesse est praticable en ligne droite, ou dans un vélodrome avec virages penchés, mais pas certain que ce soit tenable en virage à plat sur route normale, la stabilité pourrait être insuffisante, avec risque de renversement.

Je vois qu'un fabricant a réussi à améliorer la stabilité avec une version à quatre roues, sans trop nuire aux performances (Quattrovelo). Malgré tout l'écart entre les roues reste faible, ce qui amène des limitations sur ce point.

Exemples d'utilisation et d'électrification:
http://www.velomobile-france.com/medias/files/velomobiliste-n-7.pdf

Au niveau de la ligne, je trouve que ça vaut bien une Porsche...
(les numéros plus récents ont des photos de meilleure qualité)

J'ai l'impression qu'il n'y a pour l'instant pas de solution de montage parfaite pour le moteur
- c'est soit sur le pédalier et on bénéficie des vitesses, mais pas de la régénération pour cause de roue libre
- soit sur un ou des moyeux et on fait de la récupération mais sans les vitesses.

Par ailleurs le montage pédalier fait passer la puissance mécanique par la chaine dont la durée de vie s'en trouve raccourcie. Cependant le moteur lui-même est mieux protégé et sa chaleur est récupérable dans l'habitacle (moins souhaitable en été il est vrai).

J'aurais bien vu un couplage sans roue libre entre le moteur et la roue, suivi d'un couplage à l'ensemble du pédalier via un système à roue libre, mais cette possibilité n'est pas mentionnée, il doit y avoir un obstacle.

Un VE sans récupération, ça me gêne, j'aimerais bien savoir que dans une descente je récupère de quoi soulager l'effort à la prochaine montée...

La plupart des VE sont équipé d'un moteur "sans récupération", pour une simple raison, en cas de panne de batterie il serait quasiment impossible de vaincre le frein moteur.
Et, toujours pour info, un moteur "pédalier" est plus efficace (rendement / consommation) qu'un moteur "moyeux", même si, effectivement, le matériel est plus sollicité.

Un simple interrupteur ne suffirait-il pas a résoudre le problème? Si le moteur ne peut plus débiter, il ne freinera guère. Il suffirait d'ailleurs que ce soit une postion 0 sur le réglage de l'assistance.

Ce n'est pas tout à fait aussi simple qu'un interrupteur, si le moteur peut régénérer c'est qu'il ne possède pas de roue libre interne, donc si la batterie et à "plat" il sera impossible de limiter le frein moteur.
Tu peux lire cet article pour avoir quelques compléments et éventuellement trouver, sur le site, d'autres réponses à tes questions :

https://cyclurba.fr/velo/567/vae-regeneration-batterie.html

J'ai lu l'article mais je vois rien qui remette en cause l'effet qu'aurait un interrupteur. Pas de roue libre signifie que le moteur est solidaire mécaniquement de la rotation de la roue. Mais peu importe, il n'exercera pas de freinage sur cette roue si on ne lui permet pas de débiter du courant, ce qui est impossible si l'interrupteur est ouvert : le moteur produira de la tension mais pas de courant. Pas de courant, pas de couple de freinage électromagnétique, et c'est ce dernier qui constitue essentiellement le frein moteur. Il restera juste les forces de frottement et l'inertie.

En théorie il suffirait même juste de bloquer les IGBTs du contrôleur, mais d'après une explication de Tomc, si la tension moteur monte trop haut, les diodes de roue libre vont former un redresseur et laisser passer le courant, sauf procédure sophistiquée de gestion  qui n'existe sans doute pas pour ce type de matériel. Mais un interrupteur/relais judicieusement placé devrait pouvoir pallier au problème.

Dans ce cas, je dirais que le plus simple, c'est d'essayer.
Il est sûr, pour moi, que le premier VAE que j'ai utilisé (en prêt) était un "âne mort" à tirer quand la batterie était vide même en arrêtant l'assistance, ce pourquoi je me suis orienté sur un kit avec roue libre interne, moins fiable mais qui permet de l'utiliser comme un vélo "normal".
Il est possible aussi, que la gestion du contrôleur ai évoluée sur ce point ?