Un article assez juste

https://www.lemonde.fr/mondial-de-l-automobile/article/2018/10/04/l-avenir-incertain-de-la-voiture-electrique_5364457_1417314.html?xtor=RSS-3208

Cette phrase résume tout:
"Sur le papier, c’est le véhicule idéal, mais elle représente une telle rupture technologique que le consommateur n’est pas prêt à sauter le pas."

et
"Contrairement à l’idée que l’on pouvait s’en faire, ces pionnières ne sont pas conçues pour la circulation urbaine."

Je suis en train de convaincre une personne, avec lui le nerf de la guerre c'est le budget. La planète passe bien après. La Zoé revient à peu près au même budget qu'une Clio. Une Dacia revient (un peu) moins cher. C'est pas mal mais pas assez bon marché pour faire basculer.

Merci pour le lien.

le monde ne connait pas le terme disruption ...

ça arrive mais rarement. L'iphone a été disruptif. Le vélo électrique a bien pris.

Rien de nouveau dans cet article. Le sempiternel refrain.
C'est trop cher. La planète, on commencera à la préserver le jour où ça coûtera moins cher que de la saloper.
En attendant on salope et on compte les centimes dans son porte-monnaie.
Tant que le pétrole ne sera pas à 100 € le litre, ça ne changera pas.

C'est déséspérant... que laissera-t-on à nos enfants et nos petits-enfants. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.

Ne sois pas pessimiste. On va réussir et leur laisser une France avec 40 millions de VE de trois tonnes chacun et 300 kWh de batterie.

ça arrive mais rarement. L'iphone a été disruptif. Le vélo électrique a bien pris.

ferroviaire vapeur => pétrole + électrique
phone fixe => mobile
rien (ou presque) => internet
argentique => numérique
audio analogique => CD
audio matériel => démat (MP3, aïpaude) ; démat => streaming
vidéo analogique et magnétoscopes +grille TV imposée => DVD =>
=> Netflix, box TV, on demand...

Pour chacune de ces "disruptions", il n'y a pas eu ajout d'un service à des services existants :  une industrie entière et/ou ses sous traitants s'est cassée la figure. et/ou parce que certains industriels visionnaires ont su évoluer et seuls les sous-traitants sont morts ou presque (Nikon VS Kodak) , alors que parfois l'industriel est mort en entrainant tout son petit monde.

Il y a pourtant une vraie amnésie et à chaque fois la même incrédulité totale dans le changement brutal et irréversible de la tendance

Et on pourrais citer Nokia qui n'a pas vu (ou n'a pas cru) arriver le smartphone, pourtant leader sur le marché, Nokia est mort au niveau des portables, il ne lui reste que la branche infrastructures.

Kodak aussi.
Bientôt Fiat? (Seul constructeur à ne même pas miser sur l'hybride)

Et pourtant Kodak a été en pointe pour les capteurs numériques à  haute définition, mais ils n'ont pas su ou pas voulu transformer l'essai.

Une histoire de vision, de croyance.
Kodak, avec ses capteurs, croyait plus dans ses scanners de photo tradi, c'était d'ailleurs le n°1, je pense que ça l'a aveuglé

philouze33 a écrit:Une histoire de vision, de croyance.
Kodak, avec ses capteurs, croyait plus dans ses scanners de photo tradi, c'était d'ailleurs le n°1, je pense que ça l'a aveuglé

Ce n'est pas si simple, on peut voir que son marché se ferme, mais il est parfois difficile de trouver un marché pour mettre en avant sa technologie propriétaire.
Kodak maitrisait bien la chimie argentique, il a bien essayé de se lancer dans le numérique, mais c'est un métier bien différent. Et utiliser son savoir faire dans un autre domaine est plus facile à dire qu'à faire.
Fujifilm semble mieux réussir le virage avec une gamme numérique encore présente, mais il s'est allié en début d'année avec Xerox et annoncé plus de 10000 suppressions d'emplois. Bref, pour le moment il s'agit d'accompagner la déclin et de récupérer le maximum de la carcasse, plus que de rebondir.

Attention, je vais parler et m'enfuir tout de suite après ( ça ne veut pas dire que je cautionne mes paroles ) :

Pour prendre un virage technologique très important, pour s'en sortir indemne, une société bien installée devrait pouvoir licencier préventivement, dès la première baisse d'activité / marge / chiffre d'affaire ...

Ciao ...

Mais une entreprise étant normalement constituée pas ses employés, si pour survivre elle doit se débarrasser de la moitié d'entre eux, par définition elle ne s'en sort pas indemne...

Possible oui, qu'il l'ait vu se refermer, mais à tout le moins ils n'ont pas anticipé, pas cherché à sortir des appareils comme l'ont fait Casio et d'autres, racheté une marque argentique sur le déclin pour y placer leur capteurs ?
La marque était tellement forte que s'ils étaient devenus les leaders du capteur CMOS/CCD ils auraient été suivis par les banques dans les rachats de brevet ET crédibles en "fondeurs" déjà...

C'était un vendeur de consommable, qui se seraient changé en fournisseur d'une part d'un bien durable, pas une mince affaire j'en conviens.
Dans tous les cas, le personnel aurait dégagé

Pourtant Kodak a été un des premier à faire de la photo numérique (en 1975!), et a commercialisé des appareils numérique tout à fait dans le coup lorsqu'il y a eu le grand boum. Mais l'image de photo argentique qui leur collait à la peau n'a pas suscité suffisamment d'enthousiasme pour que les acheteurs suivent. C'est comme nokia, leur entêtement à dire qu'un clavier c'était mieux qu'un tactile quand apple a sorti son premier iphone les a placés dans une posture ringarde, les acheteurs sont allés voir ailleurs, et ont croqué la pomme. Merci encore au visionnaire Steve Jobs.

Concernant Kodak, j'avais fait beaucoup de diapos à l'ère de l'argentique, et je me suis amusé à en scanner quelques unes pour les avoir en numérique sur mon ordi et smartphone. Les diapos kodak n'ont pas bougés en couleur malgré le temps. Par contre, j'avais eu quelques pellicules en cadeau quand on faisait développer, pas des kodak, et bien les couleurs ont toutes virées, avec une dominante bleu ou violette.
Concernant l'argentique, il y a toujours un marché (radios en milieu médical par exemple) et j'ai même racheté une pellicule pour mettre dans mon 24*36 argentique, doté d'optiques de qualité (qui ne se montent pas sur un reflex numérique),  j'ai fait développer en demandant seulement la numérisation des clichés, sans la forme papier, et bien c'est plutôt pas mal comme résultat, j'obtiens même de meilleurs résultats que sur mon smarphone ou il est impossible de régler l'ouverture pour modifier la profondeur de champ, chose que je faisais couramment avec l'argentique (ce que les reflex numériques font aussi très bien évidement). Donc passer par l'argentique pour réutiliser de bons objectifs optiques est une solution faisable, même si c'est un pis-aller.