Castexette, l'indemnité inflation 2021

S'il fait 12 °C à Paris et 24 °C à Ajaccio, on ne peut pas dire qu'il fait 12 °C de plus à Ajaccio qu'à Paris ?
J'en étais resté à ce qu'une différence ou un intervalle de température puisse s’exprimer aussi bien en kelvins qu’en degrés Celsius.

Si Evelyne Dhéliat dit "Sur l'année, + 9 degrés", que doit-on comprendre ?

Que la température moyenne de l'année a été supérieure de 9 °C par rapport à si elle avait été stable depuis le début l'année, ou par rapport à la normale ou à l'année qui précède.
Tout comme quand JC dit que sur l'année ça a coûté 9 centimes de plus par litre, que si le prix était n'avait pas bougé.

Après on peut tout contester et penser qu'il a voulu dire que c'est la différence de prix entre janvier et septembre ce qui serait une grossière erreur.
Mais le chiffre qui compte pour déterminer le niveau de la prime pour compenser le coût de l'augmentation, c'est la moyenne sur l'année et donc c'est bien 9 centimes par litre. Et là, il a raison et les journalistes de BFM se trompent en se basant sur l'écart de prix entre janvier et septembre.

Le calcul se tient et se justifie.

Je pense juste qu'il dessert surtout celui qui tient le discours (je parle de JC, pas de toi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] car on est dans l'échange et la discussion) car je pense (et je peux me tromper) que la grande majorité populaire fait juste le calcul prix de septembre - prix de janvier, bien aidée il est vrai par certains journalistes.
Et comme cela ne fait pas 9 centimes, cette majorité considère le premier ministre (et par assimilation le gouvernement et le président) comme un menteur.

stef44 a écrit:S'il fait 12 °C à Paris et 24 °C à Ajaccio, on ne peut pas dire qu'il fait 12 °C de plus à Ajaccio qu'à Paris ?
J'en étais resté à ce qu'une différence ou un intervalle de température puisse s’exprimer aussi bien en kelvins qu’en degrés Celsius.

Oui, on peut parler d'écart de température sous forme d'une différence algébrique mais sous forme de rapport.
On ne peut pas multiplier les degrés par un facteur (2 dans l'exemple ci-dessus).
À la rigueur, on pourrait le faire avec des températures exprimées en Kelvin car la référence est celle du zéro absolu.
Donc, quand il fait 24 °C à Ajaccio et 12 °C à Paris, on peut dire qu'il fait 4,2 % plus chaud à Ajaccio qu'à Paris.
(12 / (273,15 + 12) = 0,042 = 4,2 %.)

Il faut se représenter la température, non pas comme une grandeur dénombrable, mais comme un repère sur une échelle.
La difficulté vient de la manière d'exprimer la température.
On dit : "il fait douze degrés" (avec un "s" à degré !) alors qu'on devrait dire "Nous sommes au degré douze" ou "la température est au degré douze".
C'est une position sur une échelle. Ce n'est pas une quantité de degrés, comme une quantité de billes dans un sac de billes.

Je pense aussi que la communication du gouvernement est tout à fait juste.
Malheureusement quand le gouvernement dit "indemnité inflation", le public comprend "prime carburant" !

Une indemnité, juridiquement, c'est une somme d'argent destinée à compenser ou réparer un préjudice passé.
Cette indemnité est donc calculée pour compenser le surcoût de la vie entre février et septembre par rapport à ce qu'il aurait été s'il n'y avait pas eu d'inflation. Le calcul de Mario est donc pertinent.

Là où le bât blesse, c'est que, même si certains ont compris le calcul, ils se disent "Ok, et pour les mois à venir, si les prix se maintiennent à un niveau élevé, vous faites quoi ?"
Or, le gouvernement ne pourra pas compenser l'inflation indéfiniment.

D'autant que selon l'INSEE le pouvoir d'achat a augmenté en 2021.

Malgré l’inflation, le pouvoir d’achat a continué à progresser en 2021

Le pouvoir d'achat devrait augmenter de 1,9% en 2021, malgré l'accélération de l'inflation, repassée au-dessus de 2% depuis septembre. Le dynamisme de l'emploi salarié depuis juin compense pour l'instant largement la hausse des prix à la consommation.

Ramenée par unité de consommation, qui permet de tenir compte de l’augmentation du nombre de ménages, la progression a été de 1,5% pour chaque ménage cette année, après une stabilisation l’an dernier.
Malgré l’inflation, le pouvoir d’achat a continué à progresser en 2021

J'avoue que j'ai un peu de mal avec ça.
L'inflation est une réalité que personne ne conteste.
La stabilité remarquable du niveau de ma retraite depuis 2011 est une réalité aussi !
Si les salaires augmentent plus vite que l'inflation, j'en suis ravi pour les salariés.

Déjà quand la base de calcul de l’inflation prends l’immobilier à hauteur de 6%, ce n’est pas la peine d’aller plus loin.

Ah oui les statistiques de l'INSEE : une bonne tranche de rigolade !
Ce pourrait être à défaut de la réalité une base de comparaison d'une année sur l'autre : mais en plus ils changent régulièrement les règles... Résultat pour s'y retrouver il faudrait faire de savants calculs, ce qui est le but je suppose

C'est classique quand le thermomètre ne donne pas l'indication souhaitée on le casse et on fait au doigt mouillé. L'INSEE est sans doute un outil imparfait, et il faut effectivement savoir interpréter les chiffres, mais il n'y a pas mieux. En tout cas ce n'est certainement le ressenti de chacun qui peut servir de base objective pour mesurer l'évolution du pouvoir d'achat. Parce que si on écoute les Français ça fait au moins 50 ans que le pouvoir d'achat baisse année après année. Alors soit les Français étaient très riches dans les années 70, soit ils sont miséreux aujourd'hui.

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Outil imparfait, interprétation des chiffres : tout est dit, et je n'ai pas écrit autre chose ! On est d'accord, ce n'est en aucun cas le reflet de la réalité, quelle que soit l'époque et les règles appliquées (qui sont régulièrement modifiées rappelons le)...

20 % d'augmentation en 20 ans.
Pas de quoi satisfaire les besoins supplémentaires et inutiles qui ont été créés depuis.
Internet, portable, réseaux sociaux, plus grosses bagnoles, Netflix, Nike and Co.

Internet, portable, réseaux sociaux, plus grosses bagnoles, Netflix, Nike...

Tout cela existait déjà il y a vingt ans et coutait sans doute plus cher qu'aujourd'hui.
Quand a netflix il remplace d'onéreuses place de cinéma.
On peut dire aussi que les gens fument moins, mangent moins de viande et ont des logements mieux isolés et on laissé en parti tomber la voiture pour le vélo.

Des dépenses en plus d'un coté des économies de l'autre.

R2D2 j'aurais dû dire analyser objectivement plutôt qu'interpréter, qui porte à confusion et peut faire croire qu'on cherche à tricher. Sinon, bien entendu qu'on n'est pas d'accord (je pense que c'est une boutade), parce que je crois que malgré ses défauts c'est le meilleur instrument dont on dispose, et qu'il reflète la réalité.

Je suis sûr que le jour où l'INSEE montrera une baisse de niveau vie, tout le monde sera d'accord pour dire que c'est la réalité.
Comme pour le chômage quand les stats montrent une augmentation personne ne conteste l'instrument qui la mesure. Quand elles montrent une baisse, c'est que les chiffres sont forcement manipulés.

Je ne sais pas ce que l'INSEE racontera demain : ce qui est important c'est que ce qu'ils racontent depuis toujours est sujet à caution...

Avec une inflation à 2 %, tous les gens qui n'ont pas eu une augmentation au moins égale, perdent du pouvoir d'achat.

Je ne comprends pas pourquoi les associations de retraités n'attaquent pas.
Il me semble que les retraites sont indexées sur l'indice INSEE.
Les retraites ont augmenté de 0,5 % au lieu de 2 %.

Un message de l'INSEE pour R2D2 :

"... Je ne sais pas ce que l'INSEE R2D2 racontera demain : ce qui est important c'est que ce qu'ils racontent depuis toujours est sujet à caution ..."

axme a écrit:Je ne comprends pas pourquoi les associations de retraités n'attaquent pas.

En fait, les "retraités" ça n'existe pas. Ils ne forment pas plus que les actifs un groupe homogène. Leurs associations sont autant dispersées qu'ils ne le sont. D'abord, il y a une masse relativement importante de retraités "indigents", tous ceux qui n'ont pas assez pour vivre de manière décente, inflation ou pas. La faute à des choix de vies, ou à des circonstances de la vie. Il y a de nombreuses femmes qui se retrouvent avec le minimum retraite, malgré une pension de réversion qui fond comme neige au soleil.
De l'autre côté du spectre des retraités, il y a les rentiers, assis sur un capital important dont ils vivent en surveillant au mieux la croissance, au pire une érosion continue.
Ces 2 groupes ont des demandes très différentes. Pour le premier, il faudrait développer les aides, donc augmenter les prélèvements sociaux sur les actifs et/ou le capital. Les seconds, rêvent d'un changement de fiscalité qui augmenterait leurs gains, et donc leur niveau de vie.
Puis, au milieu, il y a tous les autres. Tous ceux qui ont une retraite suffisante pour vivre avec des besoins plus ou moins contenus. Certains ne roulent presque plus, mais continuent à changer de voitures tous les 3 ans. Ils l'ont fait durant 40 ans, pourquoi cesseraient-ils. Et ils se plaignent qu'ils ne revendent pas assez cher et que la nouvelle sera plus chère... Il y a ceux qui bricolent, qui cultivent leur jardin, qui lisent, écoutent de la musique. Puis tous ceux qui voyagent pour un tas de raisons.

Alors, il y a quelques associations qui en fédèrent quelques uns, mais c'est une minorité. Des syndicats ont monté des sections retraités... et ils pèsent très peu dans les réflexions, car on leur demande surtout de faire masse et d'être là quand il s'agit de défiler et de porter des pancartes. Surtout qu'eux ne perdent pas de salaire quand ils manifestent...

Mais au fait, pourquoi le litre de carburant est-il plus cher aujourd'hui qu'en 2008 alors que le baril n'est qu'à 85 $ ?

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