Considérations astrophysiques du dimanche

Concernant le Lithium, cet élément est essentiellement produit lors de la nucléosynthèse primordiale dans les toutes premières minutes de l'univers. Il a ensuite traversé les âges obscurs, avant que les premières étoiles se mettent à briller, pour arriver dans nos batteries. Cependant, il semble que son abondance soit un peu plus élevée que ce que cette théorie prédit, on pense donc qu'il y a une possibilité pour que les étoiles de génération récente en produisent un peu.

Pour concevoir, construire et piloter des VE, il y faut des êtres vivants (du moins pour l'instant), et sur terre cette vie est basée sur le carbone. Celui-ci n'apparaît qu'à la suite de la réaction triple-alpha, qui permet la fusion de l'hélium, et qui n'est significative que parce qu'il existe une résonance remarquable entre certains états excités du carbone et le beryllium qui est produit de façon intermédiaire. La nature a également prévu que les réactions nucléaires produisant de l'oxygène à partir du carbone ne soient pas trop faciles, sans quoi trop peu de carbone aurait subsité. C'est également à ce stade de fusion de l'hélium que la majorité de l'oxygène est produite, oxygène qui constitue plus de la moitié de la masse des êtres vivants, et de la plupart de ce qu'on peut trouver à la surface de la terre.

Sans cette réaction triple-alpha, l'univers en serait resté à un mélange d'hydrogène et d'hélium. Elle ouvre la porte à toute une chaîne de réactions qui permet de produire la plus grande part du contenu de la table périodique, dont les êtres vivants utilisent une bonne portion, parfois juste sous forme de traces, mais les VE aussi: fer, cuivre, cobalt, aluminium, etc.

Une fois les VE construits, il faut les alimenter en énergie, et en France, on compte surtout sur l'uranium pour cela, même si on peut espérer que les énergies libérées directement par les processus de fusion, via le soleil ou des centrales, seront mieux mises à profit dans le futur. Cet uranium semble essentiellement produit dans des processus catastrophiques et très énergétiques comme les supernovaes, voire les collisions d'étoiles à neutrons.

Donc finalement, en envoyant son roadster dans les étoiles, Musk lui fait en quelque sorte faire un retour aux sources. Bon en toute rigueur, il restera en orbite interplanétaire, il faudrait qu'il fasse mieux la prochaine fois, en utilisant une trajectoire de type Voyager, avec des réactions de gravitation pour lui faire atteindre le milieu interstellaire (même s'il est vrai que cette mission avait bénéficié d'un alignement des planètes exceptionnel). Et tant qu'à faire, pour le panache, la prochaine fois il pourrait envoyer un Tesla Semi!


Autre sujet qui n'a rien à voir avec les VE: chemin faisant je suis tombé sur un article bien écrit (mais en anglais), qui explique pourquoi la phase de "l'hélium flash", qui produit un bref instant autant d'énergie que la luminosité combinée de toutes les étoiles de la galaxie, n'est pas visible de l'extérieur de l'étoile concernée et ne la détruit pas. Pour ceux que ça intéresse:

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Au début, j'ai eu du mal à comprendre puis je suis allé sur ma terrasse prendre l'air :
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Maintenant ça va, je saisis la profondeur métaphysique. Coooool !!!!

C’est comme les molécules dans l’air, si y’en a plus, les oiseaux y tombent   !

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Foly-vi a écrit:Au début, j'ai eu du mal à comprendre puis je suis allé sur ma terrasse prendre l'air :
Maintenant ça va, je saisis la profondeur métaphysique. Coooool !!!!

C'était un essai sur le thème du VE en temps qu'aboutissement de l'évolution de l'Univers...